Restauration de l'église de Tchitchkhanavank, près du village de Chiragamoud (Nalband), région de Spitak (Rép. d'Arménie).
Après la réhabilitation de l'école du village d'Azad, région de Varténis (Rép. d'Arménie), un programme de restauration de l'église d'Azad a démarré. A la suite des travaux préparatoires, le chantier des fouilles préliminaires et de la restauration proprement a été ajourné dans l'attente d'un financement approprié.
Poursuite du nouveau programme de Gogaran lancé en 2006, destiné à aménager les alentours immédiats de l’église. La suite du programme de Gogaran devrait comprendre l’acquisition, près de l’église, d’une maison traditionnelle à couverture de type hazarachen (à poutres superposées et ouverture centrale), en vue d’y installer un musée local (2013-2015).
Restauration de l'église de la Sainte-Mère de Dieu d'Éghwart, région de Kapan (Rép. d'Arménie). La restauration de l'église a été terminée en 2011. Sa reconsécration et donc sa réouverture au culte a eu lieu le 20 août 2011.
D’autres travaux pourront cependant se poursuivre au-delà de 2011 sur ce site ou dans ses environs immédiats, notamment les cimetières extérieurs médiévaux. Terre et Culture doit apporter son concours à la poursuite des fouilles du site d'époque hellénistique d'Eghwart, et au débaiement des cimetières médiévaux.
Programme de maintien hors d'eau des monuments, démarré à titre expérimental en 2008, visant la réfection de l'étanchéité des toitures et façades. Le programme s'est poursuivi par la réfection des joins du toit de l'église Saint-Minas à Dathev, et de l'église de Gogaran. En accord avec le Ministère de la culture, la toiture de Bghéno Noravank a été mise hors d'eau et une mission d'expertise effectuée sur le monastère de Sanahin. Les résultats probants de ces interventions, et notamment la prise en charge de Bëghéno Noravank, ont amené la Direction des monuments historiques et sa tutelle, le Ministère de la culture, à confier à Terre et Culture une nouvelle intervention sur un monument du Siunik, le Désert de Tantzaparakhor/Dandzaparakhoc, aujourd’hui envahi par la forêt, et situé au-dessus de la localité de Bekh, toujours dans la région de Kapan. Cet ermitage fondé au Xe siècle et reconstruit au XVIIe, n’est accessible que par un sentier muletier, tracé à flanc de montagne.
Chiragamoud
Chiragamoud, ou Chirakamout, est l’ancien Nalband, épicentre du tremblement de terre de décembre 1988 qui ravagea la région de Spitak. La présence de Terre et Culture dans cette localité s’inscrit dans la suite des nombreux programmes qu’elle a déjà conduits et qu’elle continue de conduire à Gogaran, situé plus en altitude, à quelques kilomètres de distance. L’actuel village de Chiragamoud a été fondé au XIXe siècle : le village primitif s’étendait un peu plus loin, à proximité de la petite église ruinée de Tchitchkhanavank, appelée de nos jours Hin jam (« La vieille église »). Cette appellation s’explique par l’existence d’une église moderne beaucoup plus grande construite dans l’actuel village après sa fondation, et qui a été complètement renversée par le tremblement de terre, au point que ses ruines sont irrécupérables. Répondant au désir exprimé par la communauté villageoise, Terre et Culture a décidé en 2007 de réédifier l’ancienne église, ou Tchitchkhanavank.
C’est en 2006 que Terre et Culture-France a lancé le nouveau programme de Gogaran, destiné à aménager les alentours immédiats de l’église. La première étape de ce programme a consisté à enclore le cimetière ancien et à créer au sud de l’église une esplanade, sur laquelle a été réédifié un monument funéraire paléochrétien dont près des trois quarts des fragments avaient été retrouvés au cours des fouilles et des travaux de reconstruction de l’église. Posée sur une série de gradins, ce monument est composé d’une grande base supportant une stèle à section carrée et d’un chapiteau composite à corbeille surmonté d’une croix à pied fleuri ; sa forme et son décor permettent de le dater des VI-VIIe siècles. Reconstitué par les soins de Stépan Nalbandian et du sculpteur Samuel Zarbabian (Érévan), le monument de Gogaran a été inauguré en août 2007. Terre et Culture prévoit de reconstituer en tout ou partie plusieurs autres monuments de la même époque dont divers fragments, notamment les bases, se trouvent sur place. La suite du programme de Gogaran devrait comprendre l’acquisition, près de l’église, d’une maison traditionnelle au toit de type hazarachen (à poutres superposées et ouverture centrale), en vue d’y installer un musée local (2013-2015).
Ce programme encore expérimental est lié par nature aux précédents. Le maintien hors d’eau des monuments est un des éléments essentiels de leur entretien après restauration ou reconstruction. Deux interventions effectuées en 2008 et visant les toitures, l’une sur l’église de la Sainte-Mère de Dieu de Gogaran, l’autre sur l’église Saint-Ménas de Tathev (Dathev), en Siunik, dont la reconstruction ou la restauration par Terre et Culture se sont achevées respectivement en 1996 et 1997, ont donné des résultats probants. Elles ont été confiées à un professionnel membre de Terre et Culture exerçant en France. Le programme doit se poursuivre avec l’accord de la direction des Monuments historiques d’Arménie et porter chaque année sur des monuments choisis selon l’urgence.
Le programme de l’église d’Éghwart a été confié à l’architecte Lévon Vassilian (Érévan), qui a effectué le relevé de l’édifice et établi un projet de restauration, sous la supervision de l’architecte Stépan Nalbandian, membre du conseil d’administration de l’UIOTC (Érévan). Les travaux préliminaires, réalisés en 2007, ont essentiellement consisté à effectuer les déblaiements et fouilles nécessaires à l’entour et à l’intérieur de l’édifice. Ces travaux ont été conduits par le Centre de recherches scientifiques sur le patrimoine historique et culturel des Monuments historiques d’Arménie, dirigé par M. Hakob Simonian ; ils ont permis de mettre au jour de nombreuses sépultures et, côté nord, de rétablir la hauteur primitive de la façade. Une rapide exploration archéologique de la zone a révélé en outre plusieurs champs de tombes médiévales et, à quelque distance, le site enforesté de l’ancien village de Khendzorik et de son église, absents des inventaires. La restauration proprement dite a débuté en 2008 et a été confiée à l’Atelier « Zanguézour » de restauration des monuments historiques dirigé par M. Spartak Haroutunian (Kapan), entreprise agréée par l’État et en charge, par ailleurs, de la restauration du monastère de Vahanavank. Le programme de 2008 comprenait la reprise des façades conformément au tracé déterminé par l’expertise antisismique ainsi que la reconstruction de la corniche, la reconstitution en pierres de taille des ouvertures détruites et la pose d’un toit de tuiles mettant définitivement l’église hors d’eau. Deux exceptionnelles pierres tombales ont aussi été extraites du mur sud, dont l’une datée de 1616, pour être exposée dans l'église, et le cimetière remblayé à l’est. Les volontaires de deux campagnes ont été présents sur ce chantier en août 2007 et août 2008. Le programme 2010 comprenait le rejointoiement à la chaux de toutes les façades extérieures, le nettoyage et le rejointoiement des parties internes de l’édifice (murs, piliers, voûtes, abside), la reconstruction du choeur et de l’autel, et enfin la pose d’un dallage intérieur. La phase finale a concerné l’aménagement du cimetière et des abords de l’église. A cette occasion le monument aux morts de la deuxième guerre mondiale qui obstruait la vue d’une partie de la façade sud a été déplacé. Les tombes de Thoros Ichkhan et de ses compagnons d'armes doivent retrouver leur place aux abords de l'église.
